Jaco Pastorius – Teen Town 🎸 Votre dĂ©fi de l’annĂ©e ?

Hello les bassistes ! Je suis heureux de vous retrouver en cette rentrĂ©e 2021, j’espère que cette nouvelle annĂ©e dĂ©marre bien, qu’elle sera riche de bons moments, et surtout remplie de musique !

Pour commencer sur les chapeaux de roue, je vous propose de commencer avec un incontournable de Jaco Pastorius, un morceau qui va vous donner du fil Ă  retordre, mais qui vous fera faire d’Ă©norme progrès, j’ai nommĂ© TEEN TOWN !!!

Ce morceau sera votre dĂ©fi de l’annĂ©e. DĂ©fi technique et rythmique, car il y a beaucoup de doubles croches, la mise en place est très prĂ©cise, et bien Ă©videmment, la vitesse rend le tout très difficile. Mais ne soyez pas effrayĂ©, travailler le aussi lentement qu’il le faudra, passez y des semaines et des mois, et votre niveau ne sera plus le mĂŞme.

Prenez votre basse, imprimez la partition pour nourrir votre beau classeur de cours… et c’est parti !

Boostez votre technique avec mes 20 Exercices de Routine

Matériel utilisé

Maruszcyk Elwood Signature Bruno Tauzin
Fender Bassman 500
GuitarPro

Biographie Jaco Pastorius

John Francis, dit Jaco Pastorius, naĂ®t en 1951 en Pennsylvanie. Son père, musicien professionnel (batteur et chanteur) est d’origine allemande et sa mère d’origine finlandaise. Il a 7 ans quand sa famille s’installe en Floride. C’est lĂ  que Jaco passe son enfance et s’imprègne de toutes les musiques qu’il peut entendre (musique des CaraĂŻbes, jazz, Rhythm and Blues, rock…).

Il va à l’école élémentaire à la St. Clement Catholic School, puis au lycée au Northeast High à Oakland Park. Sportif accompli, il pratique de nombreux sports, dont le football américain, le basket-ball, le baseball. Il semble que son arrogance lui vaille des déboires assez tôt et c’est ainsi qu’à 13 ans, il se casse le poignet en jouant au football ce qui aura pour conséquence d’entraver durablement son aptitude à jouer de la batterie.

Il s’initie au piano, Ă  la guitare et mĂŞme au saxophone. Ă€ 15 ans, après une nouvelle opĂ©ration au bras, il adopte dĂ©finitivement la basse. Il utilise une basse fretless qu’il s’est bricolĂ©e Ă  partir d’une Fender Jazz Bass 1962 dont il enlève les frettes, recouvre le manche de plusieurs couches d’un vernis Ă©poxy et y adapte dans un premier temps des cordes «flat wounds» (pour sonner comme une contrebasse), puis des cordes «round wounds» de marque Rotosound modèle Swing Bass 66 (qui donneront l’originalitĂ© de sa sonoritĂ© de basse fretless).

Il dĂ©bute dans des orchestres locaux, notamment « La Olas Brass Â», un groupe de cuivres de neuf musiciens, spĂ©cialisĂ© dans les reprises d’Aretha Franklin, Otis Redding, Wilson Pickett, James Brown et le Tijuana Brass. Après le dĂ©part de son bassiste David Neubauer, il le remplace et commence son ascension irrĂ©sistible de bassiste lĂ©gendaire. Il joue, un temps, sur des bateaux de croisière (il va croiser les musiciens des Wailers et dĂ©couvrir le reggae en JamaĂŻque). Il fait une très longue tournĂ©e avec les C.C. Riders (alias Chitlin’s Circuit’s Riders), le groupe du chanteur Wayne Cochran. Pastorius considĂ©rera toujours cette tournĂ©e comme la pĂ©riode la plus heureuse de sa vie.

NĂ© « John Francis Pastorius III Â», son nom de confirmation Anthony produit « John Francis Anthony Pastorius III Â». Le choix du nom « Jaco Â» semble avoir Ă©tĂ© influencĂ© par son admiration pour l’arbitre de la Ligue nationale de baseball Jocko Conlan. Une erreur d’orthographe dans une lettre adressĂ©e par le pianiste français Alex Darqui aurait orientĂ© son choix vers « Jaco Â».

L’une des plus grandes sources d’influence de sa vie fut, selon lui, Herbie Hancock qui lui fit dĂ©couvrir notamment Gil Evans et la musique du temps de Louis Armstrong. Il a d’ailleurs grandi dans l’entourage de Herbie Hancock en Floride et suivi ses pas2.

D’autres influences citĂ©es par lui : James Brown, les Beatles, Miles Davis, Igor Stravinski, Jimi Hendrix, Duke Ellington, Charlie Parker, Paul Hindemith, Frank Sinatra, Tony Bennett, The Band, Santana, Frank Zappa, Bob Marley, Rocco Prestia, Ray Charles, Charles Mingus, John Coltrane, Otis Redding, Cannonball Adderley, Jerry Jemmott, James Jamerson et Lucas Cottle (un bassiste nĂ©o-zĂ©landais inconnu qui jouait souvent avec lui).

Au dĂ©but des annĂ©es 1970, installĂ© Ă  Miami, Jaco Pastorius joue dans l’orchestre du multi-instrumentiste Ira Sullivan et donne des cours Ă  l’UniversitĂ©. LĂ , il rencontre le jeune Pat Metheny qui lui prĂ©sente le pianiste Paul Bley. En 1974, le groupe de Bley, composĂ© de Metheny, Pastorius et du batteur Bruce Ditmas, enregistre un album (qui, « business oblige Â», sera rĂ©Ă©ditĂ© ultĂ©rieurement sous le titre Jaco, le bassiste Ă©tant entre temps devenu une vedette). En 1975, Pastorius joue aux cĂ´tĂ©s du batteur Bob Moses sur le premier disque de Pat Metheny, Bright Size Life, qui est en fait Ă  l’origine la dĂ©mo de Metheny pour chercher des concerts. ECM distribuera ce disque comme un album produit par la maison.

En 1975, il enregistre pour le label Epic son premier album comme leader, intitulĂ© Jaco Pastorius. C’est cet album qui lui apporte la cĂ©lĂ©britĂ©. Il est vrai que ce disque est foisonnant et donne un bon aperçu de la virtuositĂ© et du large spectre musical de Pastorius (jazz, rhythm and blues, rock, musique des CaraĂŻbes). Cet album contient, entre autres morceaux d’anthologie, une reprise du standard bebop Donna Lee de Miles Davis (crĂ©ditĂ© par erreur Ă  Charlie Parker) en duo avec le percussionniste Don Alias, un morceau en solo Portrait of Tracy (oĂą Pastorius utilise – largement au-delĂ  de ce qui Ă©tait alors entendu – la technique du jeu mĂ©lodique et en accords en harmoniques et dĂ©montre que la basse peut ĂŞtre abordĂ©e comme un instrument polyphonique), un thème soul Come on, come over avec les chanteurs Sam and Dave, des titres jazz fusion ou latin jazz avec Herbie Hancock et Hubert Laws, etc.

Cet album sort en 1976, annĂ©e de sortie de l’album Black Market de Weather Report, sur lequel il joue deux morceaux.

La mĂŞme annĂ©e, il enregistre avec la chanteuse Joni Mitchell l’album Hejira qui le fera connaĂ®tre dans le monde de la pop music « West Coast Â».

C’est donc en 1976 qu’il rejoint Weather Report, le groupe de jazz rock fondĂ© par Joe Zawinul et Wayne Shorter dans lequel Pastorius restera jusqu’en 1982. Avec l’arrivĂ©e de Pastorius, et grâce au charisme de ce dernier, Weather Report connaĂ®t un succès planĂ©taire dĂ©passant largement le petit cercle des amateurs de jazz. Zawinul et Shorter ne s’y trompent pas et Pastorius est coproducteur dès le deuxième album. On peut entendre Pastorius sur les albums Black Market (1976), Heavy Weather â€“ qui contient Birdland et Teen Town â€“ (1977), Mr Gone (1978), 8:30 (1979), Night Passage (1980) et Weather Report (1982). Joe Zawinul surnomma « Jaco the catalyst Â» en raison de sa capacitĂ© Ă  catalyser l’attention du public.

Pour Ă©valuer l’importance de Jaco dans l’univers du Jazz Rock, citons la simple phrase publiĂ©e quelques annĂ©es plus tard lors d’un tour d’horizon historique par le magazine Le Monde de la musique : Â« fin 82, Pastorius et Erskine quittent Weather Report, mort du Jazz Rock Â»â€¦

Entre 1977 et 1979, Pastorius est par ailleurs très actif. Il enregistre comme accompagnateur de la chanteuse Joni Mitchell avec le guitariste Pat Metheny et le percussionniste Don Alias Don Juan’s Reckless Daughter (1977), Shadows and lights et Mingus (1979). On peut l’entendre aussi aux cĂ´tĂ©s du tromboniste Albert Mangelsdorff, d’Airto Moreira, de Flora Purim, d’Herbie Hancock, de Michel Colombier, et mĂŞme sur le morceau Une simple mĂ©lodie de Michel Polnareff.

C’est Ă  cette Ă©poque que Jaco Pastorius commence Ă  avoir des comportements de plus en plus Ă©tranges. Il souffre en effet de troubles bipolaires (psychose maniaco-dĂ©pressive) oĂą alternent phases d’euphorie et phases de dĂ©pression. Par ailleurs, il consomme beaucoup de drogue et d’alcool. Ceci aboutit Ă  des prestations catastrophiques (le concert Ă  La Havane avec John McLaughlin et Tony Williams, en 1979, Trio of Doom, est restĂ© l’un des pires souvenirs du guitariste britannique), des concerts annulĂ©s, des altercations avec des musiciens et des dirigeants de maisons de disques.

En 1981, Jaco enregistre pour le label Warner Music Group avec un big band montĂ© pour l’occasion, le Word of Mouth Band, un album, Ă©ponyme pour cause de disputes avec les producteurs des nombreux interprètes de premier plan qui interviennent sur celui-ci. On trouve dans cet orchestre des musiciens de premier plan comme Don Alias, Peter Erskine, Jack DeJohnette, Herbie Hancock, Othello Molineaux, Michael Brecker, Howard Johnson, Hubert Laws, Wayne Shorter, Toots Thielemans… plus un orchestre classique très particulier, car seuls les meilleurs de chaque pupitre ont Ă©tĂ© retenus par Jaco. L’orchestre qu’il avait demandĂ© n’était pas assez performant. L’ensemble des solistes ont donc enregistrĂ© leur partie et ils les ont triplĂ©es voire quadruplĂ©es pour donner l’effet d’un orchestre de 70 personnes. Le tout dirigĂ© par l’arrangeur Michael Gibbs. On peut retrouver une bonne partie du Big Band sur l’album The Birthday Concert enregistrĂ© en public pour les 30 ans du bassiste.

La profondeur du jeu de Pastorius en complĂ©ment – assez dĂ©sorientant Ă  prime Ă©coute – des sections de cuivres et de percussions, est alors Ă  son apogĂ©e. L’originalitĂ© des compositions (notamment Three views of a secret) et des arrangements (notamment John and Mary qui oscille entre ballade western sur fond de steel drum et symphonie classique) est poussĂ©e aux extrĂŞmes. Sans compter l’interprĂ©tation virtuose d’une fantaisie chromatique de Jean-SĂ©bastien Bach jouĂ©e Ă  toute allure. Cet aboutissement donne Ă  l’album un aspect testamentaire. On y trouve beaucoup de directions, Ă  l’instar de son premier album solo de 1975.

En 1981 toujours, il enregistre un dernier album avec Weather Report, Ă©ponyme, qui sortira en 1982. Pastorius fait une tournĂ©e avec le Word of Mouth remontĂ© pour l’occasion. L’orchestre se produit entre autres au Japon (oĂą est enregistrĂ© le double album live Twins, dont sera tirĂ© l’album Invitation). Si de nombreux concerts sont merveilleux – comme l’atteste l’écoute des disques -, cette tournĂ©e est pour le moins chaotique, Ă  cause du comportement erratique de son leader. Les anecdotes commencent Ă  remplir la rubrique scandales des journaux. De plus, Pastorius est en instance de divorce (qui se passe mal) et en crise avec sa maison de disques (CBS Sony Music) qui le contraint Ă  dissoudre son big band (l’un des plus onĂ©reux de l’époque).

Jaco Pastorius enregistre ce qui sera publiĂ© après sa mort comme l’album Holiday for pans. Cet album, assez Ă©trange, contient essentiellement des maquettes consacrĂ©es Ă  l’utilisation des steel drums et met en avant Othello Molineaux, spĂ©cialiste de l’instrument. Ă€ l’époque, le producteur de la maison de disques refuse de sortir l’album, dont la rĂ©alisation a pourtant Ă©tĂ© coĂ»teuse, considĂ©rant la musique enregistrĂ©e comme trop hermĂ©tique et pensant qu’un tel produit n’aurait aucun avenir commercial. Jaco en restera très frustrĂ©. L’album sortira donc dans les annĂ©es 1990, mais les bandes originales, qui avaient Ă©tĂ© laissĂ©es un peu Ă  l’abandon, se sont retrouvĂ©es dans les mains de « clones Â» de Jaco, copiant son son et son style, ce qui fait que nous ne savons pas et ne saurons peut ĂŞtre jamais qui a jouĂ© sur les morceaux… Il y a Ă©galement des parties de guitares qui semblent comme ajoutĂ©es.

Pastorius se retrouve donc sans maison de disques et sans orchestre. Ses problèmes psychiatriques sont de plus en plus nĂ©fastes Ă  sa carrière. Il enchaĂ®ne les accidents (comme la chute d’un balcon en Italie) et les scandales (apparitions sur scène nu, couvert de boue, ivre mort)… Les anecdotes sur ses « excentricitĂ©s Â» abondent, parfois amusantes (convoquĂ© en urgence pour une rĂ©pĂ©tition au milieu de la nuit, Brian Melvin trouve le bassiste en train de jouer avec un canard en plastique dans son bain), mais le plus souvent tragiques (lors d’une tournĂ©e en Allemagne avec BirĂ©li Lagrène, il saute du bus et est retrouvĂ© le lendemain par la police locale dormant dans la neige vĂŞtu d’un seul t-shirt). Il suit un temps un traitement au lithium qui le rend apathique et l’empĂŞche selon lui de jouer. Mais dès qu’il cesse ce traitement, il redevient incontrĂ´lable et prĂ©tend que seul l’alcool arrive Ă  le calmer.

Ă€ partir de 1984, son comportement lui ferme les portes d’une bonne partie de la scène musicale. On peut cependant l’entendre auprès de Mike Stern, Hiram Bullock, Brian Melvin, BirĂ©li Lagrène, etc. En 1984, il fonde avec Derf Scratch, John Densmore et Jeffrey Meek un groupe de rock, baptisĂ© Crime3. Ses concerts et ses disques de l’époque ressemblent malheureusement souvent Ă  des jam sessions informelles et bruyantes. Il participe cependant en 1985 Ă  la rĂ©alisation d’une vidĂ©o pĂ©dagogique Modern Electric Bass.

En 1986, il est devenu sans domicile fixe, dormant Ă  la belle Ă©toile et passant la plupart de son temps Ă  traĂ®ner avec des clochards sur un terrain de basket. En juillet, il est internĂ© Ă  l’hĂ´pital psychiatrique Bellevue (New York). En dĂ©cembre, il retourne en Floride, habite un temps chez son père avant de reprendre une vie de semi-clochard. Il est rĂ©gulièrement arrĂŞtĂ© par la police, et « interdit de sĂ©jour Â» dans de nombreux clubs de jazz. De mĂŞme, il est frĂ©quemment Ă©jectĂ© manu militari de concerts d’autres musiciens durant lesquels il essaie de monter sur scène sans y ĂŞtre invitĂ© (concert de Carlos Santana Ă  Fort Lauderdale, par exemple).

Le soir du 11 septembre 1987, il est violemment battu par Luc Havan, responsable du Midnight Bottom Club une discothèque de Wilton Manors, Fort Lauderdale. On retrouve Pastorius gisant, un Ĺ“il et un bras en très mauvais Ă©tat, le crâne fracturĂ© et atteint d’une pneumonie. Il est conduit au Broward General Medical Center oĂą il meurt 10 jours plus tard en n’ayant jamais repris connaissance. La lĂ©gende dit que son cĹ“ur s’est arrĂŞtĂ© 3 heures après que l’on eut dĂ©branchĂ© son assistance respiratoire, alors que son Ă©lectro-encĂ©phalogramme Ă©tait plat. Luc Havan, alors âgĂ© de 25 ans, d’abord inculpĂ© de meurtre (second degree murder) a finalement Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  vingt-et-un mois de prison ferme et cinq ans de mise Ă  l’épreuve pour violences ayant entraĂ®nĂ© la mort sans intention de la donner (third degree murder), après avoir plaidĂ© coupable et passĂ© un accord avec la justice. Il est libĂ©rĂ© après quatre mois et s’installe Ă  Palm Beach County oĂą il exerce la profession d’agent immobilier. (source Wikipedia)

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2 réponses

  1. Comment se procurer les diffĂ©rents ouvrages proposĂ©s….? Tous d`intĂ©ressants outils pour qui veut progresser……Laissez moi l`information Ă  mon adresse courriel…..Merci

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